PUBLIÉ LE 16 septembre 2019

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SOCIÉTÉ INTERNATIONALE

DES AMIS DE NIKOS KAZANTZAKI (SIANK)

Association culturelle sans but lucratif

  fondée à Genève (Suisse) le 14 décembre 1988

NIKOS KAZANTZAKI (SIANK)

BIOGRAPHIE


18 février 1883. Nikos Kazantzaki naît à Héraklion (Megalo Kastro, île de Crète, Grèce) occupée par les Ottomans. Son père Mihalis, né en 1856, était originaire de Varvari (actuellement Myrtia, où se trouve le Musée Nikos Kazantzaki). Il était commerçant de produits agricoles. En 1882, il s’est marié avec Maria ou Marigo Christodoulaki, originaire d’Assyrotoi (actuellement Mairie de Kouloukouna, dans le département de Rethymnon).

















La maison où est né Nikos Kazantzaki, dessinée par le peintre Amphitriti Anagnostopoulou-Petrea
(elle a été démolie en 1956)



1884. Naissance de sa soeur Anastassia (épouse par la suite de Mihalis Saklampanis).


1887. Naissance de sa seconde soeur Eleni (épouse par la suite d’Aristide Théodossiadi).














Debout : N. Kazantzaki et ses soeurs Anastassia et Eleni
Assis : son père Mihalis et sa mère Maria


1889. Fuyant les persécutions des Ottomans, sa famille s’installe pour six mois au Pirée.
1897 - 1898. Au cours de la grande insurrection des Crétois contre les occupants, il se réfugie avec sa famille sur l'île de Naxos. Il s'inscrit à l'École commerciale catholique romaine française « Sainte-Croix » où il apprend le français et l'italien et découvre la « civilisation occidentale ».









1899 - 1902. Il revient à Héraklion et suit les cours du lycée. Il obtient son baccalauréat avec mention « Très bien ».


1902 - 1906. Il suit les cours de la Faculté de Droit à l'Université d'Athènes. 1906. Il obtient son diplôme de Docteur en Droit avec mention « Très bien ». Il fait sa première apparition dans les lettres grecques avec l'essai La maladie du siècle. Il écrit le drame “L'aube luit” qui obtient un prix à un concours organisé par l'Université et est représenté dans un théâtre athénien l'année suivante. Il publie son premier livre Le lys et le serpent (sous le pseudonyme « Karma Nirvami »). 1907. Il s’inscrit à la Loge Maçonnique d’Athènes. Sa tragédie L’aube luit reçoit un prix à Athènes et est jouée dans cette ville. 1907 - 1909. Il arrive à Paris pour continuer ses études. Il suit l'enseignement du philosophe Henri Bergson et découvre l'oeuvre de Nietzsche. Il écrit le roman Âmes brisées (publié dans la revue athénienne « Noumasv », sous le pseudonyme « Petros Psiloritis »), La vie impératrice, Le Théanthrope, la tragédie Le Maître-Maçon (« Le Sacrifice »), ainsi que sa thèse Frédéric Nietzsche dans la philosophie du droit et de la Cité et la tragédie en un acte Comédie (publiée dans la revue « Kritiki Stoa » d’Héraklion, sous le pseudonyme « Petros Psiloritis »);

1910. Il s'installe à Athènes où sa tragédie Le Maître-Maçon reçoit un prix.

1911. Il épouse, à Héraklion, Galatia Alexiou (dont il se séparera en 1926).

1911-1915. Il traduit en grec les oeuvres philosophiques les plus importantes (dont celles de Nietzsche, Darwin, Bergson, dialogues de Platon etc.). Elles sont éditées à Athènes.

1912. Il publie à Athènes un essai sur Bergson.

1912 - 1913. Il s'engage comme volontaire pendant les guerres balkaniques et parcourt la Grèce du Nord.

















1914. Il voyage au Mont Athos avec le poète grec Anghélos Sikélianos. Il fait connaissance de Georges Zorba, dont il s’inspirera pour écrire son fameux livre Vie et aventures d’Alexis Zorba. Il écrit les tragédies Le Christ et Ulysse.

                                                                              Georges Zorba

                                                                       N. Kazantzaki  & A. Sikélianos



1915. En compagnie d'Anghélos Sikélianos, il parcourt la Grèce d'une manière systématique à la recherche de "la conscience de (leur) terre natale ...".

1916. Représentation théâtrale à Athènes de sa pièce Le Maître-Maçon, adaptée en "tragédie musicale" par le compositeur grec Manolis Kalomiris.

1917. Il essaie, avec Georges Zorba (le fameux « Alexis Zorba »), d'exploiter une mine de lignite à Prastova, dans le Magne (Péloponnèse, sud de la Grèce).


N. Kazantzaki avec Galatée


1918. Basé à Zurich, il parcourt la Suisse centrale et orientale. Il visite tous les lieux où séjourna Nietzsche.



N. Kazantzaki – E. Lampridi




1919. Le Premier Ministre grec Eleftherios Venizélos le nomme Directeur, et par la suite Directeur général, du ministère de l'Assistance. Accompagné en particulier de Georges Zorba, il part pour le Caucase afin de rapatrier des Grecs persécutés par les bolcheviques et les kurdes. 150.000 sont ainsi rapatriés et installés en Macédoine et en Thrace.



                                                              N. Kazantzaki avec Héraclès Polemarhakis



1920. Il continue à travailler à la tragédie en vers Hercule. Il quitte le ministère et part pour Berlin.

1921. Il visite plusieurs villes allemandes. Il arrive à Vienne puis retourne à Athènes.



1922. Il séjourne à Vienne, puis à Berlin. Il commence à écrire la tragédie Bouddha. Il esquisse son essai fondamental Ascèse. Pendant cette période, il est atteint d'une maladie bizarre de la peau, ce qui le pousse à étudier Freud et à s'initier à la psychanalyse. Il est secoué par la tragédie des Grecs d’Asie mineure. Il est le témoin de la situation chaotique qui règne en Allemagne et des malheurs du peuple allemand durant la Première Guerre mondiale. Il fait connaissance d’un groupe de révolutionnaires juives polonaises (appelé le « Cercle du feu ») qui exerce sur lui une grande influence. Il participe activement à la transformation du système éducatif.


                                 Itka Horowitz, Lea Dunkelblum, Rosa Schmutewitz, Dita Matus et Rahel Lipstein

1923. Il poursuit son séjour en Allemagne. Il visite plusieurs villes, dont Naumburg, étroitement liée à la vie de Nietzsche. Il termine son essai Ascèse, Salvatores Dei.

1924. Court séjour en Italie. Il termine le drame Bouddha. À Athènes, il fait la connaissance d'Eleni Samiou qui deviendra sa seconde épouse en 1945. Il se lance dans l’activité politique à Héraklion en militant au sein d’une organisation révolutionnaire. Il commence son grand poème épique L'Odyssée. Il écrit son essai Banquet.

Eleni Samiou



1925. Il est poursuivi à Héraklion pour ses activités politiques. Il présente au juge d’instruction une déclaration politique importante sous le titre « Aveu de ma Foi » dans laquelle il proclame ouvertement ses idées progressistes. Vacances dans les îles Cyclades. Il travaille à L'Odyssée et écrit les chants A - Z. Il part pour l'Union soviétique comme correspondant d'un journal athénien.

1926. Il fait connaissance de Pandélis Prévélakis. Leur amitié durera 31 ans. Voyage en Palestine, Chypre, Espagne, Italie. À la fin de l'année, il visite l'Égypte. Il rencontre à Alexandrie le poète Constantin Cavafy. Puis il visite le Soudan et le Mont Sinaï. Ses impressions de voyage en Espagne et en Italie sont publiées dans un quotidien athénien.


Jérusalem


Famagouste



Florence


Le Caire



1927. Ses récits de voyage d’Egypte et du mont Sinaï sont publiés dans un journal athénien. Il s'installe sur l'île d'Egine (près d’Athènes) et travaille exclusivement à L'Odyssée. Publication d'Ascèse dans une revue athénienne. Paraît la tragédie Nicéphore Phocas. Il écrit plus de 200 articles pour le dictionnaire encyclopédique Eleftheroudakis. Invité par le Gouvernement soviétique pour la commémoration du dixième anniversaire de la Révolution d’Octobre, il retourne en Russie où il fait la connaissance de l'écrivain roumain Panaït Istrati. Il visite le Caucase (Géorgie, Arménie et Azerbaïdjan) et l’Ukraine. Accompagné de Panaït Istrati, il se rend à Athènes.


N. Kazantzaki à Egine


N. Kazantzaki et P. Istrati



1928. Ses impressions de Russie sont publiées dans un journal d’Athènes. Au cours d’une grande manifestation publique à Athènes, Panaït Istrati et Nikos Kazantzaki parlent des réussites du régime soviétique. La justice engage contre eux des poursuites. Il visite, pour la troisième fois, la Russie (de Mourmansk à Vladivostok), puis le Caucase (Géorgie, Arménie et Azerbaïdjan). Il écrit des scénarios pour le cinéma russe (dont un sur Lénine). Accompagné de Panaït Istrati, il rencontre Maxime Gorki. Parution, à Athènes, des tragédies Ulysse et Le Christ ainsi que du récit de voyage Ce que j'ai vu en Russie.


Caucase : Géorgie et Azerbaïdjan



1929. Il visite l'Asie centrale (Kazakhstan, Ouzbékistan et Turkménistan). Il s'installe avec Eleni Samiou à Gottesgab, en Tchécoslovaquie. Il écrit en français Toda-Raba, Moscou a crié (il y décrit son expérience  à travers un Noir africain de l’Union soviétique). Il revoit le texte de L'Odyssée.

N. Kazantzaki devant la cathédrale de Prague



1930. Il écrit et publie à Athènes Histoire de la littérature russe. Il séjourne à Paris, puis à Nice. Dans cette dernière ville, il traduit ou adapte des livres pour enfants pour le compte d'éditeurs athéniens.

1931. Séjour à Egine. Il se consacre à la rédaction d'un dictionnaire franco-grec.

À Paris, il visite l'Exposition coloniale. Séjour à Gottesgab. Il retrouve Pandélis Prévélakis. Toda-Raba paraît dans une revue parisienne et est traduit en néerlandais.

N. Kazantzaki avec Eleni à l’Exposition coloniale


N. Kazantzaki et P. Prévélakis



1932. Il continue à écrire des scénarios. Il emménage à Paris. Il traduit La Divine comédie de Dante. Il compose un chant en son honneur. Il part pour Madrid où il rencontre des représentants de l’intelligentsia de l’Espagne démocratique. Il traduit en grec moderne un choix des meilleurs poèmes de la poésie lyrique espagnole contemporaine (Juan Ramon Jiménez, Federico Garcia Lorca, Raphaël Alberti, Miguel de Unamuno ...)

1933. Séjour à Madrid. Il commence à écrire ses impressions de voyage en Espagne. Il compose une série de Canti (Tertsines) (El Greco, Gengis Khan, Psichari, Sainte Thérèse). Il travaille toujours à l’écriture de L'Odyssée.

1934. Il compose de nouveaux canti : Lénine, Don Quichotte, Mohammed, Nietzsche, Bouddha, Moïse, A soi-même, Tertsina, Eleni et écrit des manuels scolaires pour participer à un concours du ministère de l'Éducation nationale. La traduction de La Divine Comédie paraît à Athènes. Toda-Raba est réédité à Paris.

1935. Il achète un terrain à Egine et s'apprête à construire une maison. Il embarque sur un cargo en partance pour le Japon et la Chine. Ses impressions de voyage en Extrême-Orient paraissent dans un quotidien athénien. Il travaille à la cinquième version de L'Odyssée et traduit le drame de G. Hauptmann Avant le coucher du soleil.

1936. Il écrit en français le roman “Le jardin des rochers” (inspiré de ses voyages en Chine et au Japon). Il compose de nouveaux Canti, traduit la pièce de Pirandello Ce soir, on improvise, dont il s'inspire pour sa comédie Othello revient. Il traduit également la première version du Faust de Goethe, ainsi qu'Othello de Shakespeare. Il voyage en Espagne.

N. Kazantzaki devant les ruines de Tolède



1937. Il termine la sixième écriture de L’Odyssée. “Voyage en Espagne” paraît à Athènes. La construction de sa maison à Egine est terminée. Il parcourt le Péloponnèse. Il écrit la tragédie Melissa. Toda-Raba est publié en espagnol au Chili.

La maison d’Egine



‘Odyssée qui est éditée, à Athènes, en fin d'année. Parution du Voyage en Chine et au Japon.

1939. Sa tragédie Melissa est publiée dans une revue d’Athènes. Le jardin des rochers est publié à Amsterdam. Invité par le British Council, il se rend en Angleterre. Il y écrit la tragédie Julien l'Apostat. Il retourne à Egine.

1940. Il écrit un nouveau récit de voyage, Voyage en Angleterre. Il parcourt la Crète. Anonymement ou sous un pseudonyme, il publie dans des revues et des quotidiens des biographies romancées ainsi que les récits pour enfants Alexandre le Grand et Dans le palais de Minos.

1941. Il séjourne à Egine. Paraît Voyage en Angleterre. Il termine la tragédie Bouddha et commence Alexis Zorba. Le jardin des rochers est publié au Chili.

1942. Il fait un court séjour à Athènes pendant lequel il traduit en grec moderne avec le professeur Jean Kakridis L'Iliade et L'Odyssée d'Homère. Il rencontre souvent, après plusieurs années de séparation, Anghélos Sikélianos.

1943. Il termine Vie et aventures d’Alexis Zorba et commence la Trilogie de Prométhée.

1944. Il écrit les drames Capodistria et Constantin Paléologue.

1945. Il séjourne à Athènes et oeuvre à la fusion de différents groupes socialistes. Ses efforts aboutissent à la création de l' « Union Socialiste Ouvrière ». Il épouse Eleni Samiou. Il fait partie du Gouvernement Sofoulis comme ministre sans portefeuille. Paraissent la tragédie Julien l’Apostat et la version définitive d’Ascèse. Il est élu président de la Société des gens de lettres grecs. Il est envoyé en Crète par le Gouvernement pour faire un constat des crimes commis par les occupants nazis.

Mission en Crète



1946. Il démissionne de son poste de ministre. La Société des gens de lettres grecs présente sa candidature, ainsi que celle de Anghélos Sikélianos, pour le prix Nobel de littérature. Il ne l’obtient pas en raison de l’opposition farouche des autorités grecques (politiques, académiques, ecclésiastiques). Il se rend en Angleterre, invité par le British Council. Dans les pages de la revue anglaise "Vie et lettres", il lance à la BBC un "Appel aux intellectuels du monde entier" pour la création d'une "Internationale de l'Esprit". Déclaré persona non grata par les autorités britanniques en raison de son opposition au pouvoir politique en Grèce et à la restauration de la monarchie, il se rend à Paris, invité par le Gouvernement français. Sa pièce Capodistria paraît à Athènes.


1947. Il est nommé conseiller en littérature à l'Unesco. Alexis Zorba paraît en français.

1948. Il démissionne de son poste à l'Unesco. Sa pièce Julien l'Apostat est montée par une troupe de jeunes comédiens à Paris (dont Michel Piccoli). Au Congrès international de Littérature de Paris, il parle de la littérature néo-hellénique. Il s'installe à Antibes (sud de la France), l’ancienne Antipolis créée par les Ioniens, où il écrit la tragédie Sodome et Gomorrhe. Il commence l’écriture du roman Le Christ recrucifié.




1949. Il écrit un nouveau roman Les frères ennemis, ainsi que les tragédies Kouros et Christophe Colomb. Il commence Capétan Mihalis et lutte pour ressusciter l’Héraklion de son enfance. Il remanie le drame Constantin Paléologue.


N. Kazantzaki avec Eleni et Yvette Renoux-Herbert



1950. Il finit la première version de Capétan Mihalis. Court séjour dans les Alpes françaises puis voyage en Espagne. Il commence à écrire La dernière tentation. Le Christ recrucifié paraît à Stockholm.

N. Kazantzaki avec Eleni et deux amies françaises
Yvonne Metral et Lucienne Fleury à la maison d’El Greco



1951. Il termine La dernière tentation. Il voyage en Italie. Saint François de Johannes Jorgensen paraît à Athènes, traduit et préfacé par Kazantzaki. Alexis Zorba paraît en portugais et Le Christ recrucifié en norvégien, sous le titre La Passion grecque. Ascèse est éditée, en traduction française, à Athènes par l’Institut français.

N. Kazantzaki et Eleni à Pise



1952. Il se repose dans le Tyrol autrichien. Il visite l'Italie et revient à Antibes. Souffrant d'une grave infection de l'œil droit, il est hospitalisé à Amsterdam. Alexis Zorba paraît en allemand et en anglais. Le Christ recrucifié paraît en néerlandais, en danois et en finnois, La dernière tentation en norvégien et en suédois.

1953. Il souffre toujours de son oeil. Il est hospitalisé à Paris. On diagnostique une grave anomalie du système lymphatique qui lui cause des ennuis depuis des années. Il retourne à Antibes où il reçoit Jean Kakridis et travaille avec lui à la version définitive de la traduction de L'Iliade d'Homère. Il termine son roman Le pauvre d'Assise. Capétan Mihalis paraît à Athènes. Quelques pages de ce roman ainsi que La dernière tentation lui valent l'hostilité de l'Église orthodoxe grecque qui exige son excommunication (sans succès). Kazantzaki est soutenu par plusieurs représentants de l'opinion publique. Des traductions d’Alexis Zorba paraissent à Zurich, à New York et à Oslo. Le Christ recrucifié paraît en traduction à Berlin et à New York. Les pièces Melissa et Thésée (Kouros) paraissent en un volume à Monaco.

1954. Il travaille avec le compositeur tchécoslovaque Bohuslav Martinu sur un livret du Christ recrucifié. En 1961, l'Opéra de Zurich présentera l'oeuvre sous le titre La Passion grecque. L’Eglise catholique romaine met à l'Index La dernière tentation. Kazantzaki collabore quotidiennement avec Kimon Friar pour la traduction en anglais de L'Odyssée. Le Christ recrucifié est édité à Oxford et à Buenos Aires, Le pauvre d’Assise à Oslo. Il est soigné pour la première fois à la clinique universitaire de Freiburg (en Allemagne). Les médecins constatent qu’il souffre d’une leucémie. À Paris, Alexis Zorba obtient le prix du meilleur livre étranger pour l'année 1954. Une adaptation du Christ recrucifié est jouée à Oslo et à Helsinki.


N. Kazantzaki avec Kimon Friar, Eleni et Mme Ladislas Kijno



1955. Il voyage en Italie et en Suisse (Cademario, Lugano). Il y commence l’écriture de Rapport au Greco. En Alsace, il rencontre Albert Schweitzer, "le pauvre d'Assise de notre temps". L'Iliade d'Homère paraît à Athènes dans la traduction de Kazantzaki-Kakridis. Des traductions d’Alexis Zorba paraissent à Milan et à Zagreb. Le Christ recrucifié paraît à Paris et à Vérone, Capétan Mihalis à New York, Berlin, Oslo, Copenhague, Stockholm, Helsinki.

N. Kazantzaki et A. Schweitzer



1956. Il se rend à Freiburg (Allemagne) pour une cure. Il retourne à Antibes, puis part pour Vienne pour recevoir le Prix international de la Paix. Il y rencontre le poète colombien Jorge Zalamea dont il traduit en grec quelques poèmes et écrit la préface de la traduction du récit Le grand Burudun Burunda. Il termine Rapport au Greco. Le pauvre d'Assise paraît à Athènes. Il assiste aux Rencontres internationales de Genève. Capétan Mihalis paraît à Paris, Oxford, Lisbonne, Ljubljana, Reykjavik, Le pauvre d'Assise à Stockholm, Hambourg et Copenhague. À Athènes, il obtient le Prix d'État pour ses pièces de théâtre. Il rencontre à Antibes le Prince Georges de Grèce et la Princesse Marie Bonaparte, grande disciple de Freud, à laquelle il a dédié La dernière tentation.

N. Kazantzaki avec Jorge Zalamea

Vienne : Prix international de la Paix


N. Kazantzaki aux Rencontres internationales


Une des dernières photographies de Kazantzaki à Antibes



1957. Il travaille à la traduction de L'Odyssée d'Homère. À Freiburg Im Breisgau (Allemagne), il fait sa cure annuelle. À Paris, il accorde un entretien à Pierre Sipriot sur son œuvre qui est transmis à la radio nationale. À Cannes, on joue Celui qui doit mourir, adaptation cinématographique du Christ recrucifié par Jules Dassin, avec la célèbre actrice Mélina Mercouri. Invité par le Gouvernement chinois, il part, via Moscou, pour la Chine. Il rencontre Chou en Laï. Il visite aussi le Japon.

N. Kazantzaki avec Melina Mercouri


N. Kazantzaki avec Chou en Lai



Tokyo: N. Kazantzaki avec son traducteur japonais





Gravement malade, il est admis à l'hôpital national de Copenhague. Il est transporté à Freiburg Im Breisgau.

La dernière photographie de N. Kazantzaki,
à la clinique universitaire de Freiburg



En ce lieu, à la clinique universitaire, il rend son dernier soupir le 26 octobre 1957, à l'âge de 74 ans. Son corps est transporté à Athènes, où l’archevêché refuse une cérémonie religieuse, puis à Héraklion. Il est exposé à un pèlerinage public à la cathédrale. Des funérailles nationales ont lieu. La cérémonie funèbre est célébrée par le Métropolite de Crète Eugène et dix-sept prêtres, et en présence des autorités politiques et du Ministre grec de l’Education et des Cultes. Le 6 novembre 1957, il est enterré au fort de Martinengo à la suite d’un vote unanime du conseil municipal d’Héraklion.


La fameuse épitaphe sur sa tombe